Merde, mon couteau.

En ce début d'après-midi, le soleil écrase tout de sa chaleur et la ville est calme, trop calme diraient certains. J'enfile mon stetson et sors du bureau des Marshals avec mon fidèle Colt Walker sur la cuisse en laissant les prisonniers sous la garde de deux adjoints. J'ai quelques courses à faire et je profite du calme pour m'en occuper en partie. Le plus urgent est de me racheter un couteau, je n'aime pas me déplacer sans une lame et le mien a cassé hier. Je marche en direction de l'armurerie en essayant de rester le plus possible à l'ombre des bâtiments. Ma chemise est déjà tachée de sueur et le bord de mon chapeau ne vaut guère mieux.

Arrivé près de la gare, je regarde un instant les quelques voyageurs qui attendent le train avant de bifurquer et de pousser la porte de l'armurerie. Toujours la même odeur ici qui n'incite pas à fumer une cigarette. Une odeur ou s'entremêlent la poudre noire, la graisse, la sueur et l'urine. Un cocktail détonnant à la moindre flamme à coup sur. Je m'approche du comptoir et le propriétaire engage tout de suite la conversation.

Salut patron... il vous faut quoi aujourd'hui? Un fusil, des munitions? Je sais! Un nouveau six-coups, j'en ai reçu des nouveaux du très bon matériel.

Rien de tout ça, il me faut un de tes couteaux.

Vous me décevez Marshal.

Tant que tu me vendra tes armes au même prix qu'à tes autres clients, ce n'est pas avec ma solde de Marshal que je pourrais t'en acheter régulièrement.

He! C'est mon gagne pain.

Tu n'est qu'un escroc mais tu est le seul ici alors je suis bien obligé de fermer les yeux. Mais n'abuses pas de ma patience et sors moi un couteau pour remplacer celui que j'avais et qui a cassé hier.

Tout de suite Marshal.

Il me pose un de ses couteaux sur le comptoir et je lui pose 5$ en échange. Avant de sortir, je m'attache le couteau à la ceinture coté gauche et le dégaine pour estimer un peu le poids et le point d'équilibre. cet escroc vends ses armes à des prix exorbitants mais c'est de la bonne marchandise. S'il trouve du monde pour acheter ses armes, c'est qu'il ne doit pas être aussi cher que ça finalement. Je le salue de la main avant de sortir et prends la direction du saloon pour aller prendre un bière. Il faut que je me désaltère avec cette chaleur, sinon je vais finir par tomber en pleine rue.

» Achât d'un remington et d'un couteau