Un passage par ma planque [Solo]

[ Vient de ~ Le brin de toilette à la mexicaine [Solo] ~]

Enfin ! J'étais de retour dans ma petite planque. Une petite grotte, que j'avais aménagé dans les montagnes. Cet abri me servais pour me cacher en cas de besoin, ou prendre un peu de repos, après tant de marche. Là, j'en avais bien besoin d'ailleurs. Cette fête à ... Comment ils l'appellaient déjà ? Ah oui Dodge ! Et bien, ça m'avais vraiment usé les pattes. J'en avais fait de la trotte. Ma planque était à deux ou trois kilomètres envions. Et ce dont j'étais sûr et certain, concernant mon chemin à faire à pieds, ce n'était franchement pas d'la tarte. Fallait peut être aussi que j'pense à m'acheter une monture d'ailleurs ! Ouais ... J'allais p'têt mieux commencer par faire ça ! J'en avais un peu marre de parcourir toutes ses plaines à presque ramper sous ce soleil. Fallait que je me trouve des thunes ! Mais comment ?

Alors que je réfléchissais toujours à comment gagner du blé pour m'acheter un cheval, je m'étais souvenu des différents étals à Dodge. Il y avait de tout là-bas. Donc je m'étais dit que le meilleur moyen de se faire de l'argent, était de chasser pour tout revendre la camelotte là-bas. Heureusement que, dans ma jeunesse, étant encore qu'un morveux, j'avais appris à chasser le lièvre, histoire de faire survivre ma famille, et leur donner de quoi faire à manger. Je donnais souvent du serpent aussi. Y'avait certes moins à gratter sur le reptile, mais comme disais Papa : "C'est mieux que rien !" Je savais qui disait histoire de m'encourager à trouver plus gros, pour les prochaines fois ! C'était bien aussi pour se consoler avec un petit "repas" après avoir bossé à écumer les diligences et les banques. D'ailleurs, je me posais tout le temps une question : Pourquoi on bouffait des portions de biaffrés, alors que mon père faisait en sorte de ramener de l'or à foison à la maison ? C'était un raisonnement sans queue ni tête ! Maman en devenait souvent folle d'ailleurs ! Elle voyait tout cet argent, sans pouvoir le dépenser dans du tissu pour faire des vêtements, ou bien la nourriture, dans le petit marché du pueblo.

C'était sur toutes ces pensées lointaines, que je fabriquait mes colets, afin de piéger du gibier, pour le ramener à Dodge, histoire d'avoir quelque chose à gratter. On ne savait jamais ... Je ramenais souvent du bon butin à la maison. Pourquoi cela ne m'arriverait-il plus ? C'est donc après avoir disposé quelques pièges, que j'attendais, tapis derrière quelques rochers, à la sortie des grottes. J'avais attendu une bonne heure. Évidemment, pour chasser, il fallait être patient. Mais quand j'étais allé voir de plus près mes prises, cela valait le coup. Trois lièvres de chopés dans mes pièges. Ca allait me faire dans les cinq à dix dollars par lièvres, vers là ! Avec ça, plus les quelques billets que j'avais déjà, j'aurais certes pas assez, mais en économisant de jours en jours, j'allais forcément tomber sur la somme !

En attachant donc solidement les pattes de mes proies, de façon à les porter, attachés les uns aux autres, je me dirigeais vers Dodge, au marché, pour voir ce que j'allais en tirer ...