De nouveau sur pieds [ Holly ]

Qu'elle drôle de journée pour moi je dois dire... après m'être fais enlevé par les indiens pour une histoire au sujet de leur or, je me suis retrouvé au beau milieu de nul part, en plein désert et attaché à un pieu en bois.
Tout ceci avant que deux inconnus viennent à mon secours, jamais on ne me croirait si je venais à parler de ces deux gars là.
Un trop bavard et sans doute un peu trop étourdit et l'autre, complètement muet et dont on ne voit que les yeux, plutôt étrange quand même comme situation.
Enfin bon, tout ceci est désormais terminé pour moi, j'ai profité de l'argent que j'avais encore sur moi pour m'offrir un couteau et un colt qui repose désormais dans un holster le long du haut de ma cuisse droite.
J'ai également fais l'acquisition de quelques vêtements supplémentaires comme un veste noir sans manche et un petit chapeau également noir.
Le reste de mon argent, je vais tout simplement le dépenser dans l'alcool histoire de me réconforter un peu et je vais par la suite me mettre en quête d'un endroit pour dormir à l'extérieur de la ville.
Habitué à dormir en foret, au beau milieu du désert, dans des grottes et bien d'autres endroits encore, je suis capable de faire face à n'importe quel type de logement, même le plus primaire des endroits où dormir.

Alors que je sors de l'armurerie, je marche désormais en direction du saloon qui n'est plus très loin et dont on entend déjà les cris de joie et les rires.
Pas de bagarre au programme, ça tombe bien, je vais pouvoir boire en paix et qui sait peut-être finir la journée dans les bras d'une femme. Arrêtons de rêver, ca serait hors de prix pour moi et j'ai passé l'âge de courir dans les jupons d'une catin.
Ma main droite ouverte vers le ciel, dans le creu de celle ci se trouvent les quelques pièces que je possède encore, il y en a là assez pour m'acheter une bouteille de whisky, c'est suffisant, largement suffisant même.
Je tiens assez bien à l'alcool, je me souviens encore de ces nombreuses soirées passées avec des mexicains aux cotés de ces femmes plus que torrides et sensuelles.
Pour espérer pouvoir coucher avec l'une d'entres elles, mieux vallait encore tenir debout car sinon, on avait de fortes chances de finir avec les cochons, au moins eux ne se souciaient pas des odeurs.

D'une démarche calculée et lente, j'entre dans le saloon sans pour autant envoyer en l'air les deux portes battantes de l'entrée.
Il y a pas mal de monde et je suis content de voir que les paroles ne cessent pas face à ma venue, je suis donc entré discrètement, c'est ce que je voulais.
Ce qui n'empêche pas quand même que certains clients me regardent avant de repporter leur attention sur leur activité mais pour ma part, je me rends au comptoir derrière lequel se trouve le tenancier des lieux qui nettoie ses verres.
J'ai l'impression de tout le temps revoir la même image quand je rentre dans un saloon, c'est dingue quand même.

« Une bouteille de whisky. »

Je lui annonce alors qu'en retour, il me donne le prix tout en sortant l'une de ses bouteilles et un verre peu nettoyée.
Je m'empresse donc de lui payer ce que je lui dois, ne faisant pas attention à l'état du verre, je n'en ai rien à faire en fait, je ne suis pas à quelques saletés près.
La bouteille dans une main, le verre dans l'autre, je m'avance vers une table ronde dans le coin du saloon, au fond, une table juste à coté d'une fenêtre donnant vue sur l'extérieur de l'établissement.
C'est ainsi que je me sers un premier verre avant de commencer à boire quelques gorgées de la boissons...

Le cheval s'était vendu quelques dollars. Bien sûr, elle avait senti l'arnaque, mais la jeune femme ne lui avait pas dit pour son côté sensible. Lors de la vente, elle n'arrêtait pas de lui caresser le cou afin de le détendre. Il aurait une petite surprise ou alors son futur cavalier aurait une futur surprise. Direction la marchand de vêtements, elle eut le droit à un bain, dans une bassine en ferraille. La même que l'ont utilisée pour faire boire les cheveux, mais une fois propre, la commerçante s'occupa d'elle pour sortir avec un dessous de robe légère beige et une autre par dessus qui était verte pomme foncée plus épaisse tenue par un corset noir. Le tout naturellement décolleté. Il était plus important qu'ils soient attirés par ce qu'elle voulait montrer: une poitrine bien plus imposante qu'elle ne l'était en réalité, grâce au corset. Choisissant une paire de bottes noire avec, elle prit de nouveaux bas beiges afin d'y glisser son vieux couteau, juste par précaution, disait-elle. C'était in instrument de torture à ses yeux, se resserrer la taille pour avoir une taille de guêpe était profondément inutile mais cela s'appelait la mode, la tendance du vieux continent. Déjà qu'elle n'était pas bien grasse, elle préférait juste le serrer pour donner une impression de, sans forcement qu'elle étouffe. Gardant la même coupe de cheveux, une partie attachée en arrière, elle laissa ses cheveux bouclés aller où ils le souhaitaient.

Fin prête, elle s'admira quelques instants dans un glace, paya la marchande et partie à la recherche d'un lieu pour se dormir. On lui avait conseillée l'auberge qui était bien plus calme que le saloon, surtout pour une dame comme elle. On lui donna même le chemin et les indications principales de la ville. Une fois un logement en main, un lieu où elle pourrait mettre de côté ses objets personnelles, elle prit quelques billets pour pouvoir aller au saloon. Même si l'auberge était plus calme, c'était un moyen d'aller chercher son prochain travail. Une tête qu'elle avait vu, des paroles de bar qui pourraient l'amener à sa prochaine cible. C'était le meilleur endroit. Surtout que l'auberge était placé en bordure de la ville et peu d'histoire s'y passait. Éventail en main, elle passa à côté de la maison close où quelques femmes attendaient dehors dans des tenus légères faisant des petits signent de main aux hommes qui passaient. Elle traversa la rue, et vit de nouveau en face d'elle, la maison du shérif en espérant qu'elle y retournerait bientôt pour avoir une nouvelle prime.

Montant les marches lentement, presque solennellement, elle ouvrit les battants tranquillement ne pouvant empêcher le grincement des deux portes. Avait-il huiler la ferraille? Non, évidemment! On la regarda quelques instants pour voir si c'était quelqu'un d'important, puis ils se replongèrent petit à petit dans leurs activités. Arrivant à cacher son boitement, elle marchait d'un pas décontracter jusqu'au comptoir. Holly préférait ne pas boiter lorsqu'elle était vêtue comme une femme, de peur à avoir des questions comme « que vous est-il arrivée, ma douce », le genre de phrase qui lui donner envie de cracher au visage toutes les horreurs inimaginables. Alors que lorsqu'elle était Will, elle l'exagérer quand la douleur y était pour passer inaperçu. Elle s'appuya sur le comptoir et salua le tenancier. Aujourd'hui, elle serait une femme comme une autre, un peu légère d'esprit et surtout nouvelles dans cette ville. Entrer dans son jeu, voilà la clé de son business.

Auriez-vous de l'eau ? Demanda-t-elle naïvement.

L'homme se força à ne pas rire, mais au final se laissa prendre. Holly sourit d'un air déplaisant mais ne broncha pas.

On est pas dans un salon de thé ma p'tite dame. Allez voir ailleurs si vous voulez de l'eau chaude et des herbes. Ici, il n'y a que de l'alcool.

Un whisky alors,dit-elle après un soupire.

Pourquoi disait-il à chaque fois qu'il n'y avait pas d'eau? L'eau se faisait rare dans ce coin? Pourtant avec quoi l'avait-il ses verres? Ses idées furent vite mise à défaut lorsqu'elle vit les verres sales et les chiffons qu'il utilisaient aussi sale que ses verres. Grimaçant, même si cela ne la gênait pas, elle put entendre la remarque du salon de thé. Mais une fois le verre en main, elle lui lança un regard noir tout en buvant une gorgée. Bon, après tout, l'alcool allait nettoyer le tout!

Regardant la glace en face d'elle, elle pouvait apercevoir le monde qui l'entourait, cependant, elle attendrait avant de chercher une cible. La jeune femme fixait avec une intensité son verre, attendant de se faire oublier du beau monde. Les moindres paroles des filles de joie, des joueurs, du barman, tout était prétexte à être écouter. Elle semblait bien innocente dans cette accoutrement. Elle restait debout, comme si elle ne comptait pas resté longtemps mais c'était surtout pour se resservir. Cela ne serait pas bien vu d'une femme comme elle d'avoir une bouteille de whisky. Surtout qu'elles n'étaient pas censées savoir tenir l'alcool. La chasseuse de prime ne tenait pas mieux qu'une femme mais savait rivaliser avant de s'effondrer. C'était juste une image à donner de soi.

Les minutes passent lentement, l'atmosphère est pesant dans ce saloon malgré le vent qui fait rage à l'extérieur, c'est une époque que je déteste pour de nombreuses raisons.
Alors que j'entame mon second verre de whisky, regardant le niveau de la bouteille qui n'a presque pas bougé, je sens quelque chose de différent dans cette ville.
Dans l'ambiance générale, comme si chaque homme ici présent avait quelque chose en tête. Pourtant, il est facile de reconnaître les étrangers des fermiers locaux par exemple.
Je ne sais pas ce qui me fait penser ceci, peut-être le fait de m'être retrouvé attaché en plein désert qui m'a rendu un peu moins sûr de moi.

Finalement ce n'est pas une si mauvaise chose, je serai alors d'avantage plus prudent que d'habitude et ça ne pourra causer que du tord à mes ennemis.
Jusqu'à présent, mes seuls ennemis connus sont les chasseurs de primes, les marshals et les soldats qui semblent ne pas trop venir s'aventurer dans les alentours de cette ville et pourtant, il y a un campement militaire pas loin, j'en ai entendu parler dans la journée.

Mais ce qui semble m'intriguer le plus désormais est la venue de cette femme qui vient tout juste de faire son apparition dans le saloon, se dirigeant aussitôt vers le comptoir pour y prendre place.
Plutôt étrange, les seules femmes ici sont soit des catins, soit quelques serveuses bien que je ne vois aucune différence entre ces deux fonctions là.
Je la fixe ainsi du coin de l'oeil, tête légèrement baissée vers l'avant afin qu'elle ne puisse pas distinguer mon regard tout de suite.
Mais qu'est ce qui me dit qu'une pareille beauté voudrait s'attarder sur mon cas, c'est impensable, il faut que j'arrête de me faire des idées et pourtant, c'est plaisant.

Je laisse mon regard se balader sur l'ensemble de la pièce, je pense alors au fait qu'il faudrait que je m'achète un peu de tabac, ce n'est pas pressant mais rien de mieux que du tabac un soir au coin d'un feu de bois.
C'est le genre de petit plaisir que j'aime me faire même si ceux ci ne durent que peu de temps, c'est dans ces moments là que l'on a la satisfaction d'avoir réussit quelque chose.
Le tabac est hors de prix en ce moment, il me faudra essayer de trouver quelqu'un qui a un lien direct avec les sauvages locaux, ceux ci font peut-être du troque qui sait.

« T'as pas une p'tite goutte ? »

Et voilà quelqu'un que je n'avais pas vu arriver, un homme d'une quarantaine d'années complètement saoul qui vint s'approcher de moi, son verre vide en avant.
Il a le regard dans le vide et son haleine est des plus fortes tout comme son odeur générale, je n'aime pas ça et je sens qu'il va attirer l'attention par ici.
Voilà qui est fait alors que son verre tombe au sol pour se briser dans un vacarme suffisant pour faire arrêter certaines discussions en cours.
Le tenancier semble pousser des hurlements, ordonnant au premier volontaire de virer cet individu à l'extérieur de son bâtiment. C'est à moi de m'en charger et c'est ainsi que je me redresse d'un seul coup, empoignant l'ivrogne par le col.

Ainsi, je me fais un chemin à travers la salle, passant entre toutes les tables, ne manquant pas de tirer avec moi celui que tout le monde semble rejeter.
Arrivé devant les portes battantes du saloon, je fais passer celui ci devant moi, posant mon pied droit sur son derrière avant de le pousser en avant. Celui ci, les mains en face de lui quitta le saloon de force, faisant quelques pas de coté avant de se retrouver dans un abreuvoir pour chevaux.
Au moins, il aura les idées au clair ainsi et cette histoire ne me concerne désormais plus alors que je retourne m'asseoir à ma table pour finir mon second verre.
Une chance que ma bouteille ne soit pas tombé au sol à l'arrivée de ce vieux fou complètement ivre...

Le monde l'avait bel et bien oublié. Et c'était bien mieux ainsi. Finissant son verre, elle allait pour en commander un second mais il y soudain comme un silence de mort. La jeune femme crut au début à un nouvel entrant, mais lorsqu'elle se retourna pour voir ce qui se passait, Holly eut l'agréable surprise de voir un homme qu'elle avait vu quelques heures auparavant. Elle ne s'empêcha pas de sourire à sa vue. Le mystérieux inconnu n'était toujours pas parti, et semblait avoir des problèmes avec un homme ivre. Et pourtant ce n'était qu'un début d'après midi.

La décision du saloon était de faire sortir hors de la pièce pour plus de tranquillité. L'homme s'en occupa sans aucun problème et le jeta hors du bar d'un coup de pied dans le derrière. Certains suivirent du regard et lâchèrent des rires rauques. Holly observait l'homme bougeait et ne perdit pars une seconde. A peine avait-il mis l'homme dehors qu'elle était déjà assis et c'était servis un nouveau verre. Dans un sens, il n'aurait pas le choix, les billets étaient déjà posés sur la table, et son sourire aux lèvres voulaient tout dire. Ses jambes croisées, elle le regardait un sourire en coin signifiant d'un côté « toi, tu es à moi » et de l'autre, « tu vas sûrement être ma prochaine prime ». Il suffirait qu'elle découvre un nom, une ville où il serait allé. Le fait de l'avoir trouvé attaché signifiait beaucoup. La jeune femme préférait toujours partir de l'idée qu'il n'était pas claire voir même qu'il était un hors la loi. Rien ne jouait en sa faveur, d'ailleurs pour personne. Se méfier de tout le monde était une solution qui rendait paranoïaque la plupart du temps.

S'étant installée confortablement à sa place, elle le regardait revenir à sa table. La chasse était ouverte ma belle! Elle allait essayé d'en savoir un peu plus sur cette personne et peut-être et espérons le pour lui qu'elle s'était trompée sur sa personne. Après tout, il aurait très bien s'être fait attraper par les peaux rouges, ces hommes loin d'être civiliser et s'attachant à leur dieu et leurs nuages...

Je n'ai pas assez pour une bouteille mais j'ai de quoi en payer la moitié, dit-elle d'une voix douce, ça vous va bel inconnu?

Aguicheuse à souhait, son rôle lui avait à la perfection!

[ Petit retour en arrière de quelques secondes ^^ ]

Voilà une bonne chose de faite, maintenant que j'ai foutu cet ivrogne à la porte sous les demandes du tenancier des lieux, je vais pouvoir retourner m'asseoir et espérer passer un agréable moment.
Depuis que je suis considéré comme un hors la loi aux yeux de ce qui me connaissent et qui ne sont pas morts, je n'ai jamais cessé de faire comme bon me semblait.
Je serait même prêt à tuer un gamin s'il le faut et dans n'importe quel type de situation, c'est peut-être horrible mais c'est comme ça, bienvenue dans l'ouest, ça n'a jamais été un endroit pour les enfants de coeur, loin de là même.

Alors que je me fraye un chemin de retour jusqu'à ma table qui se trouve dans le fond de la pièce, il semblerait que je sous soudainement perdu.
Et pourtant non, c'est bien ma table, ma bouteille, mon verre et... j'étais pourtant seul il y a quelques instants et je reconnais alors cette femme qui se trouvait au comptoir il y a quelques instants.
Si c'est une de ces catins, elle ira voir ailleurs, je n'ai pas envie de passer derrière tous les autres hommes de ce saloon.
Je trouve ces filles vraiment répugnantes mais ce n'est pas pour autant qu'il ne m'arrive jamais de dépenser ma petite fortune pour passer une nuit aux cotés d'une douceur de ce pays.

Cette femme n'est qu'un détail et elle va dégager rapidement, je retourne donc m'asseoir à ma place, hésitant à lui adresser un regard mais elle prend les choses en mains en commençant par m'adresser la parole.
Situation plutôt amusante, voilà qu'elle en veut à ma bouteille maintenant, jamais je n'aurais cru une femme capable d'une telle chose, c'est insensé.
Et puis avec l'accoutrement qu'elle porte, cela m'étonnerait quand même qu'elle n'est pas les moyens de s'offrir une vulgaire bouteille de whisky mais cela veut tout de même dire une chose. Si elle se permet de boire, c'est qu'elle n'est pas une de ses filles de joie alors autant rentrer dans son petit jeu dont j'ai encore du mal à cerner.

« Seulement si vous m'donnez votre nom ! »

Son visage ne me dit rien du tout, il en va de même pour sa voix, je n'ai aucun souvenir d'une telle femme et pourtant, elle ne passe pas inaperçu.
J'espère seulement qu'il ne s'agit pas là d'une arnaque, si c'est le cas, elle goutera de ma lame quoi qu'il arrive, c'est certain, même si elle est une femme, elle doit réfléchir avant de se lancer dans de tels plans.
Mes pensées sont trop négatives, elle veut peut-être simplement faire ma connaissance ou même passer la nuit avec moi... ou alors boire de mon whisky. Seulement quand elle m'aura donnée son nom comme je lui ai demandé il y a quelques instants.

Je la regarde cette fois ci droit dans les yeux réalisant à quel point elle peut être attirante et physiquement avantagée et elle ne s'en cache pas.
Elle semble avoir certains moyens, ses vêtements sont vraiment propres et semblent tout neufs, plutôt étonnant, c'est le genre de femme que l'on ne croise pas dans un saloon de ce genre dans une ville fréquentée par des fous de la gâchette...

[Comment peut-il trouver une fille de joie dégoutannte!!!! Elle veut n'importe quel homme... pour son argent... ^^]

On entrait dans le jeu de la belle dame. Il en était fini d'Holly, ou presque! Posant un coude sur la table, gardant cette main dans les airs, tenant un verre pour le porter plus facilement à ses lèvres. Son autre bras était posée sur la table, comme on lui avait appris étant petite. Des gestes de parfaites politesses. Il avait failli être oublié mais on lui avait rappelé maintes fois que c'était plus que nécessaires.

L'inconnu demandait son nom, devait-elle dire son vrai nom ou un faux. Ou les deux? Elle n'attendit pas longtemps pour répondre à la question de l'homme. Ne montrer aucune crainte, montrer qu'elle contrôlait la situation à la perfection avec un grand calme. C'était devenue une habitude, même si parfois la situation pouvait très bien dérater, mais lorsqu'elle ne connaissait pas la personne, les choses se déroulait toujours bien. Espérons le.

Bella Jones... dit-elle en faisant un simple signe de tête. Dois je vous demander votre nom en retour? Ou préféreriez vous rester anonyme?

La jeune femme faisait en sorte qu'il lui donne un nom. Si ce n'était pas le cas, elle serait fixée sur lui. C'était toujours ainsi, la personne préférait resté discrète et il fallait se méfier d'elle. Souvent, on lui donnait des faux noms, mais la chasseuse faisait de même alors à quoi bon s'en plaindre. Il fallait y aller à l'instinct et réagissait en fonction de la personne et de son attitude. Bien sûr, elle se méfiait toujours de l'autre, ce qui faisait d'elle une personne en vie.

Holly lisait dans ses yeux de la méfiance. Normal pour quelqu'un qui ne savait pas à quoi il avait affaire. Il vaudrait mieux lui expliquer le pourquoi du comment. Aguicheuse? A cent pour cent chef! Regardant ailleurs, elle regardait l'une de ses filles de joie qui se trémoussaient devant les joueurs de cartes trop concentrer sur leur jeu. Quoique qu'il y en avait quelques un qui les amenait sur leur genoux, histoire de s'occuper un main quelques instants. Soupirant, la jeune femme replongea son regard dans celui de sa proie, cherchant une réponse. Ah, il était loin d'être repoussant, mais elle n'était pas là pour cela, enlever ses idées frivoles. Les hommes étaient des bêtes, et elle voulait leur ressembler.

Vous devez vous demander ce que je fais là, vêtue de la sorte? Hein? Dit-elle amusée, posant sa tête sur une de ses mains, l'observant ses yeux plein de malice. Mon époux a rendu l'âme, il y a quelques années de cela, à cause d'un de ses foutus peau rouge! Pardonnez mon langage! ajouta-t-elle rapidement gênée de ses paroles, évitant son regard comme ferait n'importe quelle femme terriblement gênée par son langage. Tss femmelette! Je ne peux pas vivre sans homme éternellement, il faut que je retrouve un homme et pas un de ses pachydermes de la haute bourgeoisie. J'ai assez fait avec. Je cherche un homme, un vrai. Il faut bien commencer quelques part, non?

L'ancienne bourgeoise faisait du rentre dedans! L'histoire était cohérente, et mentalement la jeune femme se préparer à toutes sortes de questions possible. C'était presque devenue une habitude, faire de l'improvisation sans que cela ait l'air d'une improvisation. Ah, c'était une femme vénale...!

[roh j'aurai du l'appeler Bella! Mdrrr]

Bella Jones, c'est donc comme ça qu'elle s'appelle et je dois avouer que son prénom est plutôt étrange bien qu'il lui colle assez bien à la peau, c'est certain.
Moi qui pensais qu'elle allait partir suite à ma demande, la voilà encore présente à mes cotés, et dire que je voulais passer un agréable moment seul, il semblerait que les roue est tournée pour moi.
Bien que je n'arrive pas encore à voir si cette rencontre me dera favorable ou non, je l'espère au moins, avec les femmes, on ne sait jamais.
Car je me suis déjà retrouvé attaché à un lit entièrement nu avant que l'on me vole mes affaires et que la femme en question disparaisse à jamais. Encore un mauvais souvenir que j'aimerais effacer de ma mémoire, il n'y a rien de réjouissant.
Il y a un soucis dans tout cela, elle me retourne alors la question, je ne dois pas laisser de place au doute c'est d'une voix assez faible et lente que je lui réponds.

« Bill... »

Tout simplement, en guise de répondre, elle ne pourra pas avoir mieux. L'identité des gens au far west est sans doute l'arme la plus dangereuse mais surtout pour moi qui suis recherché au Mexique.
Si jamais un chasseur de primes sait que je suis ici, il viendra mais en plus de cela, il fera tout pour que je retourne au Mexique ou il pourra m'arrêter ou me tuer s'il le désire.
Ici nous sommes en Amérique, les mexicains n'ont aucun droit sur moi et vu que je ne suis pas recherché, je ne crains rien du tout.
Enfin bon je m'inquiète beaucoup je trouve, sur les avis de recherche, l'on ne voit qu'une silhouette masquée d'un foulard, mon visage n'est même pas connu mais je dois quand même éviter d'avouer mon identité à n'importe qui.

Elle a bien méritée son verre et c'est ainsi que je lui sers un whisky comme elle me l'a demandée, je n'ai pas besoin qu'elle me paye ou quoi que ce soit d'autre, pour une femme comme elle, j'estime que ça peut passer.
En revanche si elle ne tient pas l'alcool, il me faudra la laisser et éviter d'attirer l'attention par ici, ce n'est pas ce que je recherche, loin de là même.
Enfin elle se remit à parler, me faisant part d'une chose qui m'intrigue depuis le début, la véritable raison de sa présence à cette table et elle va y répondre sans même que je n'ai besoin de lui poser la question.
Son époux est décédé et elle recherche donc un homme, tout ça je comprends mais ça n'explique pas ce qu'elle fait en ces lieux jusqu'à ces quelques derniers mots.

Il faut bien commencer quelque part... Moi, devenir un mari idéal et exemplaire ? Je ne sais pas si je serai à la hauteur, je ne sais même pas comment il faut faire.
Mais prenons ces dernières paroles à la plaisanterie, il ne doit pas y avoir grand chose de sérieux dans tout ça quand même.
Et c'est la première fois que j'entends une telle chose, c'est insensé, jamais aucune femme dans l'ouest n'oserait dire une telle chose à un inconnu.

« Et les véritables raisons qui font que vous soyez là... c'est quoi ? »

Bien renvoyé je trouve, j'espère qu'elle comprendra que j'ai un humour très limité, même quand je bois, rire est quelque chose pour moi d'assez rare quand même...

Bill. La chasseuse ne pouvait être sûr de rien. Elle murmura un simple « enchantée ». Avait-il donné son vrai nom où était-ce un pseudonyme, un mensonge? Elle ne prendrait pas les devant et n'essaierait pas d'aller plus loin. Installer une ambiance de confiance pouvait souvent prendre du temps, voir même une éternité. Mais une chose était certaine, c'était qu'il ne ressemblait à aux autres hommes, près à avoir une fille sur eux pour peu de chose. La compagnie était souvent plus agréable quand c'était une femme et elles étaient la plupart obéissante. Sauf que lui n'était pas pareil et la jeune femme n'arrivait pas à trouver ce qui était différent chez lui de chez les autres.

Holly but une gorgée de son verre, d'une manière très distincte. Non seulement il n'offre pas d'eau, le bougre mais en plus, le tenancier l'oblige à boire de ses répugnantes boissons fortes. Dure d'être d'être une femme comme elle. Si elle pouvait boire cul sec et se resservir, elle aurait la possibilité de voir la bouteille passée dans ses mains, mais l'homme ne semblait pas très enclin. Non pas qu'il boive plus vite que son ombre, mais il avait la descente facile. Elle ne pouvait se permettre de boire et d'être comme un homme. Non, il fallait qu'elle soit dans ses accoutrements stupide, a étouffer dans ses corsets, et ne pas pouvoir se décontracter. C'était éreintant à force mais il fallait faire ainsi.

Il lui répondit d'une manière qui déplut à la jeune femme. Première idée, se jeter sur lui et lui en coller une, deuxième idée, se jeter sur lui et lui arracher les parties.... troisième idée, être surprise de sa réponse et se montrer simple d'esprit. Elle ne répondit pas tout de suite, son visage angélique le regardant sans comprendre. Sa bouche légèrement ouverte, ses yeux écarquillées pour essayer de comprendre la vanne, elle pensait à cette deuxième idée qui lui enlèverait certainement les mots de la bouche mais :

Mais... je viens de vous … dit-elle marquant la surprise de la réponse, et dans un soudain élan d'indignation : Oooh, dites moi si je vous gêne, si c'est le cas je n'en vais maintenant!

La chasseuse sentait, au fond d'elle, que cela ne mènerait à rien mais elle ne voulait pas y croire. C'était son dernier essais et après, s'il le fallait elle retournerait au bar,boire un dernier coup, ou même encore, elle retournerait dans sa chambre d'auberge et irait se détendre avec ce qu'elle prendra à l'épicerie. Ils doivent bien avoir à boire là bas... non?

Une femme qui boit dans une verre de whisky sans même grimacer à seul instant face à cet alcool fort, voilà qui est plutôt amusant à mes yeux.
Elle est belle et elle semble pouvoir tout posséder, je le vois dans ses manières de faire et d'agir, peut-être une noble et si c'est le cas, elle ne vient sans doute pas d'ici ou alors elle fait partit des rares survivantes.
Dans tous les cas, je reste toujours aussi surpris de ce qu'elle m'a dit, pourquoi m'avoir choisi moi parmi nous tous, c'est insensé, elle ne me connait même pas.
D'ailleurs si elle me connaitrait, elle ne serait même pas venue ainsi à ma rencontre, j'en suis persuadé et j'avoue que je ne suis pas habitué à parler ainsi à des inconnues surtout quand ce n'est pas moi qui vais vers elles.
Situation plutôt étrange donc alors qu'elle répond à ma demande, je voulais savoir qu'elles étaient les raisons exactes de sa motivation et il semblerait que je l'ai vexé, ce n'était pas forcément le but recherché.

Mon petit doigt me dit que je dois tout de même me méfier, je ne connais que son identité, je ne sais même pas si tout ce qu'elle m'a dit est vrai.
Si jamais elle m'invite à monter dans une chambre, il me faudra faire attention, elle veut peut-être me voler mes biens, n'importe quel homme comme moi pourrait tomber dans les filets d'une douce et ravissante jeune femme comme elle.
Ce n'est pas mon cas, j'essaye de résister, on m'a toujours appris à me méfier de tout même de ce qu'il y a de plus tentant pour un homme à commencer par l'alcool et les femmes.
C'est sans doute pour ça qu'aujourd'hui je suis encore en vadrouille sans ville où je peut me pauser définitivement, sans femme et surtout, sans le moindre repère. C'est un choix que j'ai fais, celui de courir sans cesse après une fortune que je n'aurais sans doute jamais il faut bien le croire.

« Restez donc, je ne voulais pas vous contrarier ! »

Il faut que j'arrête de fantasmer, qu'est ce qui m'a pris de lui supplier de rester, quelque chose ne va pas, je suis un tueur, pas un coureur de jupons.
Je pourrai très bien faire d'elle une cible et pourtant, je sais que j'ai quelques principes auxquels je tiens vraiment, le premier est de ne jamais passer à l'action à découvert.
Trop de témoins en ce lieu, au moindre coup de feu, le marshall serait déjà présent sur place et mon visage n'est pas couvert. Je sais de quoi je parle, nombreuses sont les têtes de bandits qui sont tombés parce qu'ils n'avaient pas pris ces quelques précautions, c'est comme ça mais l'ouest n'accorde aucun répit.

« Comprenez que cette situation est plutôt... étrange pour moi. »

Commençons déjà par faire connaissance, c'est par là que l'on commence il me semble.

« Dites moi, vous êtes d'ici ? »

Cette réponse va être décisive pour moi, cela va me permettre de mieux la cerner et de voir si elle m'a dit la vérité un peu plus tôt...

Il avait décidé de la faire rester. Le fait d'être vexé marchait donc bien. Holly avait essayé une fois, et avait marché mais depuis, elle n'avait plus rien tenté d'aussi.... chiant? Oui, cela serait le terme le plus juste. Paraître outré de ces paroles alors qu'elle lui aurait arraché les parties. Ah, que du bonheur... Finissant son verre, elle fit un signe pour marquer une pause. Boire mais petit à petit même si elle n'aurait pas dit non à un autre verre. Et maintenant, elle avait envie de fumer, c'était pas facile de contrôler ce genre de chose.

Je préfère, dit-elle pour rire et d'étendre l'atmosphère, un sourire malicieux. Je suis désolée, je suis parfois un peu impulsive.

Elle fit tournée doucement son verre dans ses mains, comme gênée par ses dernières paroles. Que faillait-il faire pour ne pas paraître pour une petite effrontée. Elle était de la grande courte, la bourgeoisie. C'était entrée dans un jeu comme jouer la comédie. Elle aurait voulu jouer dans une troupe de théâtre, mais son père lui avait interdis, une bonne à rien. Alors dès qu'elle pouvait, elle se calait dans un coin et jouait avec des pièces qu'elle avait eu dans son ancienne maison. Et dès qu'elle pouvait, elle allait voir des troupes de théâtres, bien plus bidon que ce qu'elle avait pu voir avant la déchéance de sa famille. Cela avait du beaucoup l'aider à jouer avec tous ses hommes.

Et moi donc? Dit-elle en bougeant un peu sur sa chaise.Vous ne croyez pas que ça m'est aussi étrange que d'aller me chercher un homme pour me tenir compagnie? Normalement la logique veut que ça soit le contraire, l'homme qui va chercher la femme. Mais au bout de deux ans à attendre qu'un homme frappe à ma porte, j'ai décidé de me lancer moi même! Je me sens un peu ridicule, finit-elle par dire.

Elle n'essaya pas de s'empêcher de rire mais toujours d'une manière très correct, se retenant un peu, comme si on lui avait enfoncé un balais dans l'arrière train. C'était souvent comme elle les voyait les hommes et les femmes dites importantes, toujours à se croire plus important que les autres.

Puis vint la question, du lieu. L'endroit où elle était restée assez longtemps était Dallas. Il n'y avait plus de peaux rouges là-bas mais dans les environs oui. Et puis, bon, même s'il y avait eu un traité pour les éradiqués, il y en avait toujours qui s'en prenait aux gens. Oh, et puis son époux, serait un homme qui voyageait beaucoup s'il aurait des doute sur ce qu'elle disait.

Je suis arrivée hier soir. Je suis de Dallas, mais je n'avais plus rien à y faire, les gens disaient de moi des choses monstrueuses... J'ai préféré m'en aller à la première ville venue. C'est un peu le hasard si je suis ici. Et vous, Bill êtes-vous d'ici?

[ Pardon pour le retard, tu pourra me frapper si tu veux =D ]

Impulsive est sans doute le meilleur des mots qui pourrait décrire la façon dont elle vient tout juste de réagir, il ne faut pas surtout face à un inconnu.
Enfin, ce n'est pas le genre de caractère à adopter quand l'on se trouve face à un hors la loi comme moi, c'est certain même mais je me demande bien pourquoi elle est ainsi revenue, elle qui voulait partir suite à ma première réponse.
Il est vrai que je n'ai pas été très accueillant avec elle mais il faut me comprendre, malgré le fait qu'elle ne le saura sans doute jamais, j'ai été victime d'un mauvais plan manigancé par ces foutus sauvages qui m'ont attachés en plein milieu des plaines désertiques.
Mais pourquoi est ce qu'ils m'ont ainsi attachés si loin de chez moi, de mes terres. D'une façon, ils ne veulent plus que je remette les pieds au nord du Mexique, je sais qu'ils se souviendront toujours de mon visage, j'en suis certain même.

Je ne réponds rien quand à sa première révélation, ce n'est pas si grave que ça en fait, l'important est qu'elle ne m'est pas giflée devant tout le monde par exemple car j'aurais bien riposté aussitôt pour la trainer de force dans une chambre à l'étage.
On ne gifle pas un hors la loi c'est comme ça et même si ce n'est pas inscrit sur mon front que je suis considéré comme étant un bandit, je tiens à ces quelques valeurs si rares soient-elles dans mon monde mais c'est ainsi.
Cela fait donc deux ans qu'elle cherche après le grand amour, plutôt étrange pour une belle femme comme elle, vraiment étrange même.
Qu'elle soit attirée par l'argent je n'en sais rien mais si c'est le cas, elle est mal tombée à Dodge et même dans les environs, seul le maire semble posséder une belle fortune. Lui aussi finira bien par y passer, tout le monde y passe de toute façon.

Tout comme cette banque tant convoitée, elle est tellement gardée et c'est même la première fois que je vois des hommes payés pour la garder.
Ceux ci sont bien armés, il y en a à l'extérieur, sur le toit et je ne doute pas qu'il y en est même à l'intérieur mais les habitants du coin doivent être en confiance.
Encore une fois une situation bien étrange pour une ville de l'ouest que de savoir que cette banque n'a encore jamais été volée mais il y a un début à tout, espérons le dis moins car sinon, c'est moi qui vais m'y coller.

« Vous avez raison, de toute façon, on est toujours mieux servit que par soit même. »

Je veux dire par là qu'il ne faut pas faire confiance aux autres, si elle ne se serait pas décidée à sortir de chez elle pour chercher un partenaire, elle aurait sans doute attendu pendant encore un bon moment qui sait.
Il faut croire que le hasard dans un sens n'a pas bien fait les choses, conduire une si belle femme dans un endroit comme celui ci, c'est plutôt risqué.
Mais sans ce hasard, jamais elle ne serait venue dans ce saloon avant de se décider à venir s'asseoir à ma table, encore une fois je ne sais pas pourquoi moi mais je finirai bien par le savoir.

« Non, je suis d'une petite ville du Mexique à la frontière. »

Enfin, c'est surtout la dernière ville que j'ai fréquentée, en réalité, je suis né beaucoup plus au sud au Mexique, dans les terres profondes.
Alors que je la fixe sans relâche, je me demande bien ce à quoi elle peut bien penser mais tout en empoignant fermement la bouteille de whisky, je lui demande dans le but de marquer une pause dans cet échange de questions, réponses.

« Un autre verre peut-être ? »

Le whisky ici est vraiment des plus forts mais depuis que je suis tout jeune j'ai pris l'habitude de boire et depuis, c'est devenu une sorte de loisir, un petit réconfort en fait...

Le Mexique... Il était donc du Mexique. Il n'y a aucun moyen de savoir si c'était une personne en dehors de la loi où non. Il faudrait aller directement au Mexique, où arriver à envoyer un télégramme. Mais la jeune femme ne connaissait pas du tout le pays d'où il disait venir. Avait-il des télégraphes? Aucune idée, c'était pour elle, des indigènes. Tout ce qu'elle avait entendu dire, c'était que les blancs avaient pris les terres à ces peaux rouges. Ils n'étaient certainement pas très contents ces sales peaux rouges mais il ne pouvait pas faire face à la puissance américaine …

Acquiesçant d'un simple signe de tête, suivit d'un sourire. Que faire de plus? Continuer à parler sur ce genre de chose? Non, ce n'était pas nécessaire. Lichette de whisky, Holly essayait de voir de s'imaginer comment s'y prendre. Elle s'était installée, maintenant il lui faudrait du temps pour essayer d'en savoir plus. Au pire, elle s'était trompée sur la personne, après tout, tout ceux qui venaient du Mexique n'était pas forcement mauvais. Enfin, rien n'était sûre, peut-être qu'elle était tombée sur une mauvaise cible et que cet histoire dans le désert n'était qu'une erreur.

Il lui proposa un verre. La jeune femme ne chercha pas à comprendre s'il voudrait la saouler, ou ce n'était qu'un simple verre de plus. Une femme de son pseudo rang même habituée, ne pourrait tenir. Donc valait mieux calmer le jeu. Et puis personne ne dirait le contraire, il faudrait mieux avoir l'esprit clair.

Pas de suite. Merci, Bill, dit-elle en faisant un simple signe de main, terminant son verre lentement pour le reposer sur la table discrètement.

Et maintenant, il était temps de poser des questions. S'installant comme elle pouvait confortablement sur sa chaise, croisant ses jambes. Souriant, l'alcool lui montant légèrement à la tête, reprenant son verre pour jouer avec.

Peut-être cela vous semble indiscret mais … qu'est-ce que vous faites ici? Vous n'aviez pas un travail au Mexique?

Le Mexique est à mes yeux le plus beau des pays, le refuge parfait pour un hors la loi en fuite car c'est au Mexique que certaines révolutions ont tendance à voir le jour bien vite. La seule justice présente est l'armée américaine qui a autre chose à faire plutôt que de s'occuper de bandits en fuite, ce n'est pas du tout ce qui l'est intéresse.
Pour ma part, je suis tombé sur des indiens, au mauvais moment, au mauvais endroit et voilà où tout ceci m'a conduit, jamais je n'aurais imaginé me retrouver assis à cette table en compagnie de cette magnifique jeune femme.
Le hasard sans doute oui, disons donc que seul le hasard est responsable de tout ceci car je sais désormais que si je devais remonter dans le temps, jamais je n'aurais hésiter à voler tout de même ce sac plein d'or qui m'aura attiré tant d'ennuis.
Si je n'avais pas volé ce sac, jamais je n'aurais fais la rencontre de Bella, c'est comme ça mais qui pouvait bien prévoir ceci, surement pas moi ou ces indiens.

Elle décline donc le fait que je veuille lui offrir un autre verre, sans doute ne tient-elle pas l'alcool qui sait, après tout c'est une femme et ça serait donc parfaitement logique je pense.
Main posée sur le haut de mon colt à ma ceinture, je la fixe encore de là où je suis, je ne sais pas comment tout ceci va se terminer mais j'espère simplement qu'il ne s'agit pas d'un jeu auquel elle prend plaisir à me faire passer pour un pantin.
Et voilà, il fallait qu'elle pause la question, impossible donc pour elle de parler de choses moins sérieuses, il est vrai que nous nous connaissons à peine mais ce n'est pas une raison pour lui annoncer toutes les choses importantes ou non qui me concernent.
Faisant mine de réfléchir, il est vrai que je n'ai jamais eu de véritable métier mais bon, si je lui réponds ça, elle me demandera alors comment je fais pour arriver à me payer des vêtements, des armes et... cette bouteille de whisky.

« Je n'ai jamais vraiment travaillé, dernièrement, je gardais un troupeau de bêtes à longueur de journée dans les plaines arides du nord du Mexique. »

Et voilà, elle a enfin sa réponse, j'espère que celle ci lui sera convaincante car j'ai quand même douté sérieusement avant de lui annoncer ce mensonge pourtant bien trouvé à mes yeux.

« Et vous, quel est votre métier ? »

Elle n'en a sans doute peut-être pas, comme la plupart des femmes ici qui restent chez elles pour s'occuper des enfants la plupart du temps. Puis nombreux sont les fonctions réservées aux hommes, pour le moment, la plupart des femmes que j'ai vu travailler étaient maitresses d'école.
Et moi qui n'ai jamais fais d'école, ce n'est pas une honte loin de là même car aujourd'hui, je connais les bases qui sont entre autre savoir lire et compter, tout ceci je l'ai appris quand j'étais jeune encore, je m'en souviens comme si c'était encore hier...

Un berger? Il n'avait pas vraiment travailler? Un berger où d'autres travaux sans grande spécialisation amenait de quoi se payer et de quoi vivre et de quoi se payer une arme et une bouteille de whisky? Hmm, pas très claire.

Et que fais un berger sans son troupeau ? murmura-t-elle amusée, laissant un rire timide apparaître dans la discussion, montrant aussi qu'elle n'allait pas chercher à savoir plus sur qui elle était, que cela ne voulait pas dire grand chose.

Or cela voulait dire beaucoup. Était-ce peut-être une simple impression ou autre chose mais sa réponse ne lui plaisait guère. Ce qu'elle lui avait dit était ce qu'elle pensait mais dit d'une manière douce. Il lui retourna la question, que faisait une femme comme Bella Jones, dépourvu d'époux et n'ayant vécu que dans les sociétés de la haute aristocratie? L'aisance et l'expérience de son métier de comédienne la fit répondre du tac-o-tac, haussant les épaules pour jouer les jeunes femmes désabusées.

Ah, je n'ai pas de travail. Je vis encore sur l'argent de mon époux. J'espère seulement trouver un métier dans les mois qui viennent, s'il n'y a pas trop de maîtresse d'écoles à Dogde city et...

Elle n'en apprendrait pas plus. Pour ne pas trop lui donnait l'impression qu'elle était trop curieuse où qu'elle voulait savoir un point précis, la jeune femme préférait s'arrêter là. Quand on traquait quelqu'un, non seulement ça prenait du temps mais il fallait être tout le temps concentré sur ce que l'on disait, ne pas perdre en mémoire qui elle était pour ne pas faire une bourde. S'étant coupée toute seule, elle s'arrêta, marquant la surprise sur son visage, fermant les yeux, poussant un « zut » puis enchaîna dans la précipitation.

Oh, je suis désolée! J'ai oublié! A vouloir vous connaître, j'ai... oh quelle idiote! Dit-elle précipitamment une certaine peur sur le visage.Aurais-je l'honneur de vous revoir, Bill ? J'ai une chambre dans l'auberge.. Oh je suis vraiment désolée, Bill!

Comment ça, elle était provocatrice?! C'est une femme de riche qui habite dans une auberge, le temps de trouver une maison. Ce serait facile de lui prendre son argent. Holly en parfaite innocente avait parlé sans même réfléchir. Oui, non. Enfin, presque. Bella se leva, le salua comme les dames faisaient à leurs habitudes et prit la direction de la sortie, lui souriant une dernière fois avant de sortir du saloon. Faisant attention à ne pas se faire suivre, elle partie en direction du marchand d'armes.

Même si ce Bill avait l'air normal, sa dernière réponse lui paraissait louche. Un homme ne pouvait pas ne pas travailler et vivre d'amour et d'eau fraîche. De plus ce matin, il n'avait pas d'arme sur lui et pourtant il en a une sur lui. Ces vêtements ne semblent pas trop sale et il a le mérite de pouvoir se payer une bouteille de whisky. Tout cela réunis, n'était pas bon à son avantage. Holly resterai méfiante sur son sujet et prendrai le temps qu'il faudra pour découvrir qui c'était. Même si elle devait avant, s'attaquer à d'autres renards avant de connaître sa vrai identité...

» Holly William Jones, alias Will
» Une bien mauvaise posture [ Holly ] - terminé
» Un six-coups pour un nouveau marshal
» Un nouveau venu à Dodge City